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Avis clients
Pompes à chaleur dans les logements, voitures 100 % électriques sur les routes : l’électrification s’impose comme la voie la plus directe pour baisser nos émissions sans perdre en confort ni en mobilité. Ces choix figurent d’ailleurs parmi les leviers déjà jugés pertinents à déployer largement, tant pour l’habitat que pour les déplacements du quotidien. Mais cette bascule n’a de sens que si l’on peut l’alimenter proprement. En France, l’électricité est déjà peu carbonée, mais il faudra en produire nettement plus pour couvrir ces nouveaux usages. La note recommande d’augmenter fortement les capacités, en combinant nucléaire et renouvelables : c’est la condition pour que la pompe à chaleur remplace durablement la chaudière et que la voiture électrique devienne la norme, sans déplacer les émissions ailleurs.
Côté logements, le bon ordre de marche reste : réduire les besoins (rénovation de l’enveloppe), puis électrifier le chauffage (PAC) avec des équipements à la « bonne taille », afin de limiter les pointes et de profiter pleinement d’une électricité bas carbone. Cette cohérence technique évite de « s’enfermer » dans des choix qui coûteraient cher à corriger ensuite. Côté système électrique, l’équilibre quotidien entre production et consommation va devenir plus fin à opérer. À court terme, c’est l’addition de nouvelles capacités (nucléaires et renouvelables) qui porte l’effort. À moyen terme, l’hydrogène peut jouer un rôle d’appoint : produit par électrolyse lors des périodes de production excédentaire (notamment quand les sources non pilotables délivrent beaucoup), il aidera à lisser le réseau en restituant de l’énergie quand la demande grimpe. En clair, il ne s’agit pas d’électrifier « d’un côté » et d’augmenter la production « de l’autre ». Le succès tient à l’alignement des trois tempo : 1) diminuer les besoins (rénovation, sobriété d’usage), 2) équiper les foyers et les véhicules en solutions électriques fiables, 3) développer en parallèle une production bas carbone suffisante, avec des outils de flexibilité prêts pour la suite, dont l’hydrogène après 2035. Cette coordination limite les coûts, protège le pouvoir d’achat (moins d’énergie consommée pour les mêmes services) et sécurise la transition pour tous. Autrement dit, si les ménages, les professionnels et les décideurs avancent au même rythme, l’électrification devient un accélérateur de confort… et non une nouvelle contrainte.